Fin de la grève chez Cityjet qui va quitter le giron d'Air France.

Publié le par Briand Sylvia

Fin de la grève chez Cityjet qui va quitter le giron d'Air France.

Voici ce matin des nouvelles de nos collègues de Cityjet. Par contre, cet article parle exclusivement des pilotes... Alors, qu'en est-il des PNC?

Les pilotes de la compagnie régionale d’Air France ont obtenu des garanties sur les conditions de la vente au fonds d’investissement allemand Intro Aviation.

Après un mois de grève perlée, les pilotes de la filiale régionale d’Air France, Cityjet, ont voté vendredi, à une courte majorité, la « suspension » de leur mouvement, après avoir obtenu satisfaction sur une partie de leurs revendications.

Même si le syndicat de pilotes SNPL entend poursuivre les négociations, en laissant planer la menace d’une reprise du mouvement, l’arrêt de cette grève lève les derniers obstacles à la vente de la compagnie au fonds d’investissement allemand Intro Aviation.

En grève partielle depuis le 2 janvier dernier, les pilotes français de Cityjet ont réussi à obtenir quelques concessions de la part d’Air France et du repreneur. Le directeur général d’Intro Aviation, Peter Oncken, s’est ainsi engagé à conserver les quelques 90 salariés de la base de Roissy CDG sous contrat de travail français, pour la durée du contrat d’affrètement passé avec Air France. Ce contrat prévoit que Cityjet continuera à exploiter pour le compte d’Air France un certain nombre de lignes européennes au départ de Paris-CDG, au minimum jusqu’en octobre 2017.

Ultime sujet de crispation.

De son côté, Air France laisse la porte ouverte à un éventuel recrutement de pilotes de Cityjet, qui se retrouveraient sur le carreau. La compagnie a également accepté de maintenir « temporairement » les facilités de transport sur les vols du groupe Air France pour les pilotes de Cityjet. Enfin, Air France se dit prêt à revoir les modalités de calcul des retenues sur salaires pour les jours de grève. Un point qui a suscité un ultime sujet de crispation entre le groupe et le syndicat de pilotes. Selon le délégué syndical SNPL, Bernard Peysson, la direction aurait appliqué une méthode de calcul différente de celle appliquée lors des précédentes grèves, en défalquant des salaires « non pas le temps effectif de grève déclarée (environ 40 mn par jour), mais le temps de travail initialement prévu sur les plannings (entre 4 et 8 heures de vol par jour) ». « Cela se traduit par la perte des deux-tiers du salaire », souligne Bernard Peysson.

Projet de fusion avec Intersky.

En revanche, les pilotes de Cityjet n’ont pas obtenu plus de précisions sur les intentions du repreneur.

Dans une interview, début janvier, à l’hebdomadaire allemand « Wirtschafts Woche », Hans Rudolf Wöhrl, l’un des fondateurs d’Intro Aviation, a seulement indiqué vouloir fusionner Cityjet avec la compagnie régionale autrichienne Intersky, détenue à 75 % par Intro Aviation.

« Le but est de créer une nouvelle compagnie régionale en Europe qui soit suffisamment forte pour ne pas être évincée par de gros transporteurs comme Lufthansa », expliquait-il. Reste à savoir quelle synergie pourra développer Cityjet, avec ses 38 appareils répartis entre Paris-CDG et London City Airport, avec Intersky et ses cinq avions à hélices basés à Friedrichshafen.

Intro Aviation n’a pas, non plus, dévoilé le montant de la transaction conclue avec Air France, qui se traduit très certainement pas une lourde perte pour Air France. Fin 2012, Air France avait dû passer pour 168 millions d’euros de dévalorisation d’actif sur VLM, une petite compagnie néerlandaise rachetée en 2008 et intégrée à Cityjet, pour permettre à cette dernière de s’implanter en force au London City Airport. A l’époque, Air France voulait venir chasser sur les terres de British Airways. Mais la crise financière de 2008 avait sonné le glas de ces ambitions, transformant l’opération en désastre économique.

Publié dans Air France-Cityjet.

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