KLM va transférer tous ses vols intra-européens à sa filiale Cityhopper.

Publié le par Briand Sylvia. CGT PNC Régional.

KLM va transférer tous ses vols intra-européens à sa filiale Cityhopper.

Ca bouge chez KLM... Voici un article relativement intéressant paru hier dans Les Echos.

Pour réduire les coûts, la compagnie néerlandaise va transférer tous ses Boeing 737 d’ici à 2019 et se recentrer sur les vols long-courriers.

Confrontée comme Air France et d’autres aux pertes récurrentes de son réseau intra-européen, KLM a finalement opté pour une solution radicale. La compagnie néerlandaise va transférer toutes ses lignes intra-européennes à sa filiale régionale Cityhopper, pour ne conserver que les vols internationaux.

Selon la presse néerlandaise, la décision a été prise faute d’accord avec les syndicats sur de nouvelles mesures d’économies sur les personnels navigants commerciaux. A terme, tous les Boeing 737 de KLM, au nombre d’une cinquantaine aujourd’hui, et quelque 700 navigants commerciaux, seraient ainsi progressivement transférés à Cityhopper, dont les niveaux de salaires et les conditions de travail sont inférieurs à ceux de la maison-mère.

L’économie ainsi réalisée serait de l’ordre de 25 millions d’euros par an. Toutefois, afin d’adoucir le choc et de permettre aux hôtesses et stewards de KLM de choisir entre un transfert sur les vols long-courriers ou Cityhopper, ce transfert d’activité sera étalé sur cinq ans, de 2014 à 2019.

Par ailleurs, les pilotes resteront sous contrat KLM. Contraste avec Air France, cette décision de sous-traiter les vols intra-européens à une filiale à moindre coût n’est pas sans rappeler le désengagement d’Iberia au profit de sa filiale Iberia Express ou encore le transfert de la quasi-totalité des vols européens de Lufthansa à New Gemanwings . Dans le cas présent, il est toutefois intéressant de noter que KLM a préféré choisir Cityhopper plutôt que sa filiale low cost Transavia Holland pour prendre le relais.

KLM souhaite ainsi conserver une même qualité de service sur les lignes d’alimentation de son hub d’Amsterdam-Schiphol et n’ambitionne nullement, à travers cette mesure, d’aller concurrencer les grandes compagnies à bas coûts.

En revanche, le contraste est saisissant entre cette mesure radicale et la décision d’Air France de conserver sous sa propre marque l’essentiel de son réseau intra-européen au départ de Roissy-CDG et Orly. Si la compagnie française a bien prévu de faire grossir sa filiale low cost Transavia sur des lignes à dominantes loisirs et de s’appuyer sur Hop ! pour les dessertes régionales, aucun transfert d’activité entre Air France et ses filiales n’est encore à l’ordre du jour.

Publié dans Aérien.

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